La confiance, qu’est-ce que c’est ? (1/2)
À quoi faites-vous référence quand vous parlez de confiance ?
Prenez le temps de vous poser la question avant de lire la suite. C'est un exercice qui vous permettra surement de mieux comprendre vos besoins et vos attentes envers les autres.
De mon côté, j’y associe des valeurs fortes comme le respect, l’honnêteté, la solidarité.
J’y vois aussi un état d’esprit : de non-jugement, du droit à l’erreur, d’écoute active, d’empathie…
Comment définir la confiance ?
Ce mot est issu du latin « cum– » qui signifie avec et « fidere » qui signifie avoir foi.
La confiance pourrait donc se définir comme le fait d’avoir foi en l’autre, sans condition. On peut se demander si cela nous est vraiment possible.
En regardant de plus près les définitions proposées par différents dictionnaires, on y trouve des explications telles que :
Sentiment de quelqu'un qui se fie entièrement à quelqu'un d'autre, à quelque chose.
Sentiment d'assurance, de sécurité.
Croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence (cnrtl.fr).
La confiance est donc le résultat d’un ressenti qui ne s’expliquerait pas. Décrit comme un sentiment et non comme un fait, la confiance apparaît bien plus complexe à expliquer et à vivre. Elle existe par le croisement d’interactions conscientes et inconscientes issues de nos sens, nos valeurs, nos croyances, nos émotions, portées par nos expériences qui s’entrechoquent si souvent.
En effet, beaucoup m’expliquent que la confiance est impossible sans conditions ou qu’elle se mérite par les actes.
On me dit aussi qu’il est difficile d’accorder spontanément sa confiance, car beaucoup d’entre nous, suite à certaines expériences difficiles, ne peuvent plus faire confiance. Quelque chose s’est cassé en eux. La méfiance devient alors une sécurité pour se protéger d’une possible trahison.
Comme pour beaucoup d’entre nous, cela fait écho à bien des situations.
Réfléchissons un peu : est-il réaliste de croire qu’une situation vécue va forcément se reproduire avec d’autres ? NON, bien entendu.
Et si cela se produit c'est tout simplement parce que nous chercherons toujours inconsciemment à conforter notre croyance pour prouver qu’elle est légitime (cf. article sur les croyances). Si je pense que je ne peux plus faire confiance à qui que ce soit, je trouverai des motifs et j'adopterai les comportements pour avoir raison.
OUI, La confiance est un sentiment qui est fragile, car elle peut-être rompue en moins d’une minute et avoir des effets dévastateurs sur les deux parties. Fragile et incertain car nous traduisons cet engagement par un très haut niveau de demandes impossible à tenir pour l'autre.
Heureusement, notre niveau de confiance envers soi et les autres peut se décider et se travailler, car sans confiance il n’y a rien.
Voici quelques principes :
• La confiance est un choix, un état d’esprit
• La confiance se travaille, se nourrit
• La confiance est transmissible
• La confiance est une énergie
• La confiance est source d’intelligence collective
• La confiance n’exclut pas le contrôle, la négociation, les désaccords
• La confiance prône le droit à l’erreur
• La confiance est un signe puissant de reconnaissance
Alors si la confiance pouvait tout simplement se décréter sans explication, elle pourrait se construire ensemble.