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Pourquoi parler d’émotion au travail ?

Pour Aristote, il n’y avait rien de plus noble que l’intellect et les objets qu’il appréhende, il fallait réduire les émotions au silence pour entendre la voix pure de la pensée. Cette croyance a été considérée comme vraie jusqu’au milieu du XXème siècle. Aujourd’hui, le rôle des émotions commence à être reconnu comme une source importante d’intelligence bien qu’elle ne soit qu’a son balbutiement dans le monde du travail.


Avec les exigences au travail, les incertitudes, les changements fulgurants, les contraintes contextuels et budgétaires, les imprévus de tous les instants, le manque de sens, le travail en réseau, l’organisation du travail qui évolue…les émotions sont aujourd’hui reconnues pour leur impact sur les compétences opérationnelles, la motivation, la mobilisation des équipes, la compétence, l’intelligence collective, le bien-être au travail…


Cette composante essentielle de l’efficacité d’une organisation, dépend en grande partie de la capacité de ses leaders, en particulier de son équipe de direction, à gérer leurs propres émotions face au changement à grande échelle.


Les recruteurs recherchent des leaders émotionnellement intelligents pour gérer leurs priorités et prendre des décisions dans des contextes de tension ou de stress. À ce titre, le coaching devient également un enjeu pour accompagner les responsables et leurs équipes à développer l’intelligence émotionnelle.


Le neurobiologiste A. Damasio, qui étudie les personnes qui n’ont plus accès à certaines zones émotionnelles du cerveau, a démontré que coupés de nos émotions nous sommes moins intelligents, notre raisonnement est faussé et nos décisions inappropriées


Aussi, l’on peut dire que chacun peut exploiter ses capacités, ses potentiels selon son niveau d’intelligence émotionnel.

Comme l’a démontré A. Damasio : l’émotion et la raison c’est la même chose ; C’est le même circuit qui n’apparaît pas au même stade de déclenchement.

L’association des souvenirs (actes, ressentis qui se cumulent dans une situation), de nos expériences, de nos capacités sont remontés à notre conscient grâce en partie à nos émotions.

Nous les appelons des marqueurs somatiques positifs : ce que nous avons vécu avant va nous faire prendre des décisions entre le souvenir agréable et/ou désagréable et nous permettre de faire des choix.


Beaucoup de chercheurs (J. Mayer, P. Salovey, L.R. Bar-On, D. Goleman) se sont penchés sur la mise au point d’instruments de mesure de l’intelligence émotionnelle.


Ils ont repéré qu’un quotient émotionnel élevé avait des effets sur

- La santé : un système immunitaire plus élevé, une meilleure santé, plus de bien-être.

Une fatigue excessive peut être causée par une répression émotionnelle.

- La réussite professionnelle : meilleure gestion du stress, savoir-faire dans l’échange avec l’autre, développement du savoir-être, capacité de mieux vivre le changement, meilleure estime de soi, mobilisation de ses ressources et ses compétences, motivation au travail…

La prise de décision : une meilleure capacité à faire des choix et à être dans la justesse dans ses décisions de vie. On ne peut agir rationnellement si l’on fait taire ses émotions.


Bonne nouvelle puisque nous savons que l'intelligence émotionnelle peut se développer par diverses techniques. Pourquoi s'en priver ?



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